de Matéi Visniec
THÉÂTRE
DE
L'ABSURDE ... DU
BURLESQUE... DE
LA PARODIE...
Un tribunal, procureur - juge - greffier - avocat, une brochette de témoins, un accusé muet qui va être condamné à mort, on ne sait pourquoi. Parce qu'il se tait, parce qu'il est là et tout simplement parce qu'il est ce qu'il est. Drôle de procès !
On s'aperçoit vite que la mascarade concerne en fait tout le monde, le tribunal, les témoins, les spectateurs, le monde entier, tout ce qui existe quoi... Et qui finalement se voit condamné à la négation. Seul un SDF arrivera à mettre le tribunal en échec avec ce terrible constat : "Vraiment rien ni personne.... Je suis pour de vrai seul au monde."
Le monde est un théâtre, lui même parodie de justice.
Le spectateur condamné à mort est une parodie de pièce, une parodie du monde. Tout s'y confond, acteurs, auteur, metteur en scène, témoins, spectateurs, juge, accusés, procureur, défenseur. Le monde entier est un vaste tribunal et en devient burlesque comme dans un véritable cirque !
Présentation :
La cour arrive et d'emblée la procureur annonce : "Mesdames et Messieurs, il y a un criminel parmi nous ! " L'accusation s'empare des planches et désigne au hasard, un spectateur comme coupable. Coupable de quoi.... de se taire, de ne pas réagir lorsque la justice dérape et délire. Alors, seuls face à eux même, la cour et les témoins passent du mode de l'accusation à l'autocritique. Et tout le monde devient coupable lorsque la justice est une mascarade.
Il s'agit d'une comédie noire mais endiablée. elle est un avertissement à tous ceux qui se croient à l'abri de la régression sociale. Cette pièce est interactive avec le public, ce dernier aime ce côté parodique et burlesque.
Écrite en roumain en 1984, sous le régime dictatorial de Ceausescu, et traduite en 1992. Elle fut présentée pour la première fois en France en 1998, au Festival d'Avignon. Le spectateur condamné à mort est une pièce endiablée. Sous cette hilarante parodie de justice se joue le théâtre de nos sociétés. On y voit les rouages des dictatures passées et les avatars de nos démocraties.
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